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Mahari Xará

Private Presley - Peach Pit
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b a c k s t o r y

          Ovreesia, c’est une petite ville au climat méditerranéen, aux petites maisonnettes à l’allure bucolique, et aux côtes bordées d’un immense lac, nommé le lac d’Alryne, mais dans laquelle les humains entretenaient un statut de dominants par rapport aux surnaturels, qui étaient enviés, parfois même respectés, par leurs oppresseurs et leur quête infinie du pouvoir qu’il leur semblait manquer. C’est également dans cette cité que, le 28 mai 1997, fut célébré le mariage entre Amari Xará, un sorcier d’une famille modeste mais respectée, et Aëdonia Carr, une humaine d’une famille de classe moyenne, connue pour son ambition et son aspiration à la gloire. Leur amour donna naissance à la petite Mahari, environ un an plus tard, le 16 novembre 1996. Seulement, un incident chamboula la petite famille qui venait seulement de se former : une malédiction avait frappé Mahari, elle celle-ci n’était non pas une sorcière, mais une gorgone. Le choc de cette découverte surmontée, la malédiction n’avait pas empêché Amari et Aëdonia d’aimer leur fille du plus profond de leur cœur, du moins, c’est ce que le public général pensait.

souvenirs d'ovreesia

forsaken but not forgotten

          Les premières années de vie de Mahari étaient remplies de joie, de bons souvenirs et d’éclats de rires, mais également d’un arrière-goût d’anxiété, d’une boule au ventre troublante et d’une impression que quelque chose manquait à l’équation. Son enfance se composait également de la présence quasi-permanente de Maisha, sa tante paternelle, qui venait s’occuper d’elle tous les jours, à défaut que ses parents, débordés de travail, puissent le faire. Cette dernière lui avait appris tout ce qu’elle garde en mémoire jusqu’aujourd’hui, elle lui avait appris à faire de sa différence une force, à ne jamais se considérer comme inférieure aux humains, à assumer et revendiquer sa valeur, sa beauté et sa force. Elle lui avait appris à canaliser ses pouvoirs et à toujours garder ses lunettes ou lentilles sur elle, et lui avait fait découvrir tous les recoins secrets de la cité d’Ovreesia, de la cité où le soleil brillait toujours. Malheureusement, ces souvenirs n’appartiennent plus qu’au passé, car, au fil des années, les éclats de rires se sont graduellement changés en hurlements de colère.

here comes the hurt

          Alors que Mahari atteignait les quatorze ans, et commençait sa crise d’adolescence, les tensions au sein de la famille se firent plus évidentes, et plus explosives que jamais. Maisha, au fil les années, avait de plus en plus de mal à cacher son hostilité envers Aëdonia, et ce qui avait commencé par de petites piques, avait évolué pour devenir de violentes disputes, aux yeux de toute la famille, et de Mahari, brisée de voir la tante qu’elle voyait comme son modèle se battre si violemment avec sa propre mère. Elle-même, qui commençait à remettre en question l’autorité de ses parents, se vite prise dans ces violents joutes verbales, et la mention de sa préférence pour sa tante eut raison de toute envie d’une paix au sein de cette famille. Ainsi, c’est lors de l’année 2011, à Noël, que les parents de Mahari, qui n’avait alors que quinze ans, lui annoncèrent avoir coupé tous contacts avec sa tante, et l'interdiction formelle de voir cette dernière tout comme le reste de sa famille paternelle de n’importe quelle manière. Les quatre années suivantes furent un cauchemar pour la jeune adolescente, qui vit toutes ses libertés disparaître une à une, à commencer par sa liberté de sortir du logis pour un quelconque loisir. Et toujours, avec elle, la boule au ventre restait, et l’impression d’être un cadeau empoisonné lui collait à la peau.

          Les années qui suivirent furent compliquées, mais rien ne parvenait à arrêter son impulsivité et son besoin de liberté. Rapidement, la jeune adolescente fit le mur de plus en plus souvent, enchaîna délit sur délit avec la simple envie de rendre ses parents fous. Larcins, consommation de drogues avant tout, Mahari était devenue une experte en vol à l’étalage et commettait ces délits pour se réapproprier son indépendance, mais au coût de l’estime de ses parents, qu’elle voyait diminuer jour après jour.

a family's curse

          Puis, vint le jour de ses dix-neuf ans, le 16 novembre 2015. Une grande célébration avait été organisée pour son anniversaire, bien qu’il lui semblait que ses parents tenaient cette fête en leur propre honneur, les invités étant presque tous des amis à ses parents et non à elle. C’est ce jour-ci que la jeune femme, maintenant devenue adulte, mais toujours enfermée chez ses parents, réalisa que son intuition, qui se manifestait depuis son enfance, ne lui avait pas menti : elle avait l’impression de n’être qu’un trophée pour ses parents. Et c’est à ce jour que Mahari commença à mener son enquête. Ce n’est que lors d’une soirée, en fin juillet 2017, alors que la jeune gorgone avait vingt ans, qu’elle avait passé la phase du déni et cherchait réellement des réponses à ses questions, qu’elle se décida à faire le mur et à chercher ses réponses chez sa tante Maisha, celle qui semblait être sa dernière piste.

          Comme convenu, Maisha lui confirma tous ses doutes. Elle lui expliqua avoir découvert que sa mère, Aëdonia, n’avait pas épousé Amari par amour pur mais par appât du gain, et dans sa quête de pouvoir, avoir un enfant sorcier à sa merci lui permettrait de manier une arme puissante et lui accorder une place plus haute dans l’échelle sociale d’Ovreesia. Elle lui a également avoué avoir été la personne lui ayant lancé cette malédiction, afin de la protéger, mais que cela n'avait pas suffi à arrêter Aëdonia qui, cette fois, voyait en Mahari un moyen d’éliminer ses ennemis, et que l’isolation qu’elle lui a fait subir lors de son adolescence n’était qu’une manigance pour mieux la manipuler, elle ainsi que son père qui avait reçu les mêmes interdictions. C’est après cette discussion que Mahari se décida à fuir du foyer familial au plus vite.

setting sail

          Le neuf novembre 2017, une semaine avant ses vingt-et-un ans, Mahari annonça son départ à ses parents dans une autre cité, sans préciser laquelle, et justifiant son départ avec ses études. Ceux-ci refusèrent vigoureusement cette décision, à tel point qu’une dispute très violente s’en suivit, puis une altercation durant laquelle les parents de Mahari essayèrent de l’immobiliser. Trop tard, car leur fille, pleine de rage, n’eut qu’à les regarder droit dans les yeux pour qu’ils ne deviennent rien de plus que des statues de pierre. Là, il n’y avait plus aucune issue, Mahari devait fuir. Alors, dans la panique, elle courut vers le coffre-fort de leurs parents, dont elle avait trouvé le code en fouinant dans leurs papiers lors de son adolescence, et prit une bonne somme de l’argent qu’ils avaient gardé au fil des années, avant de quitter le logis et mettre le cap pour Lixeira.

          Le 11 novembre 2017 marqua son arrivée dans la cité des surnaturels, et le commencement de sa vie d’étudiante indépendante, et de ses aventures folles et nocturnes. Elle utilise ses économies (ou plutôt celles de ses parents) pour survivre, et travaille, de nuit, en tant que danseuse au Grinder Pourpre, pour pouvoir financer ses études ainsi que se payer un peu de poussière de fées et autres plaisirs coupables.

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